L’autre jour, en posant mes amphions devant ma porte, j’ai
tenté d’y ajouter la jolie table en béton armé (2 mètres de diamètre) qui n’a jamais
servi. Du moins, dans les 30 dernières années. Trop encombrante, trop lourde.
Elle est toujours trop lourde : en la faisant rouler vers la rue, elle m’a
échappé au milieu du jardin et impossible de la soulever.
Solution 1 : l’équipe de rugby. Il n’y en a pas autour
de moi. Qui a dit « et de l’eau dans la Garonne, tu en vois ? » ?
Solution 2 : le bourrin. Ou plutôt la masse. Action
Et un
et deux
et trois
Un deux trois, nous irons… à la déchetterie
Le voisin se moque de moi : « vu la taille de la
voiture ça va pas rentrer » en
plus, il se croit obligé de rajouter « avec une couleur comme ça, je
suppose qu’on vous a fait un prix ? ». De quoi je me mêle ? La
sienne, elle plus grande, d’accord, mais elle est triste et grise. En plus, ça
rentre, je peux même y rajouter les gravats que j’ai trouvés dans le garage,
gentiment laissés par le couvreur une lampe qui n’hallogène plus mais qui gêne
et des barres de toit « spécial Renault 12 » qui pourraient être
compatibles un jour mais que j’en ai marre d’attendre.
Bon, j’aurais dû prendre l’option moteur. Dans la côte qui
mène à l’Union, mon pot de yaourt à l’orange peine franchement avec ce tas de cailloux
dans le coffre. Mais j’arrive à destination, benne tout ça et reviens faire un
voyage. Les encombrants ne sont pas venus mais les peillarots, oui : ils
ont emportés les chauffages en alu, les chaines de la Renault 12 (bonne route les
gars), une seule des 10 chaises années 70 (ben pourquoi pas les 9 autres ?)
et deux énormes fauteuils vermoulus (faites pas trop les marioles dessus, vous
risquez d'être déçus, voire de tomber de cul)
Je charge de vieux bouts de contreplaqués que j’en ai marre
de voir, un catalogue de cuisines en plastique très cossu (Maman, tu comptais vraiment
faire quelque chose avec ça ou tu l’as juste volé pour le sport ?) du non-tissé
poussiéreux, Deux chaises, et c’est plein. Ca y est, j’ai compris, le mec qui a
embarqué la chaise a une bagnole encore plus petite que la mienne. Une Smart
for two, sans doute (Jaques, tu reviens chercher les 7 autres quand tu veux).
Ce voyage est plus rapide, c’est franchement moins lourd
pour mon petit moteur. A la déchetterie, je suis surpris : en deux heures
de temps, la benne « tout venant incinérable » traduire « plastique »
est passé de « moitié pleine » à « pleine ». La société de
consommation fonctionne à plein tube. Si on considère que tout le monde balance
comme moi des amphions qui ont au moins 30 ans, on peut frémir ou se réjouir :
tout ce bon plastique qui va bruler des bonnes calories pour le « bio »
quartier Vidailhan !
J'ai amené ma contribution à la COP 21, c'est de saison, mais je ne ferais pas ça tous les jours, Contrairement à ce que pensait maman, Cayenne, c'est pas le paradis finalement.
La vie est trop courte pour avoir une voiture grise.
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